Un bon artisan passe son temps à aiguiser son art. Il affine sa technique, années après années. L’artiste, lui, doit en plus s’impliquer émotionnellement – et c’est parfois vertigineux. Il en faut bien du courage pour accoucher de ses failles et ses errances. Surtout lorsque l’on a connu l’ivresse d’une ascension fulgurante, d’un Olympia sold-out sans avoir sorti un premier album (devenu ensuite disque d’or), des tournées partout dans le monde devant des milliers de personnes, comme au festival Glastonbury en Angleterre, l’Electric Forest dans le Michigan.